J'ai enfin terminé de rédiger le Chapitre 36 de THTD! C'est un chapitre qui me plait beaucoup, j'espère que vous prendrez plaisir à le lire!
Bonne lecture!
Chapitre 36
Le soleil se
levait sur l’océan du monde aquatique. Les sombres eaux de la mer
s’éclaircissaient, laissant passer les rayons dorés par les fenêtres du
majestueux Palais. Dans l’une des chambres, une silhouette menue était étendue
sur son lit, ses cheveux blonds formant une couronne autour de son visage fin. Elle
dormait d’un sommeil paisible que rien ne paraissait pouvoir troubler, belle et
immobile. Soudain, le doux silence fut brisé par le grincement d’une porte qui
s’ouvre, puis des bruits de pas retentirent, s’approchant du lit de la jeune
fille. Une main caressa délicatement sa joue et une voix l’appela
tendrement :
« Réveille-toi,
Bianca… »
Le garçon
aux yeux d’émeraude passa sa main dans les longs cheveux de la Mage, murmurant
son nom pour l’éveiller. Celle-ci papillonna des yeux, les ouvrant lentement et
posant un regard ensommeillé sur le jeune homme.
« Lé…
Léo ? Que fais-tu ici ?
Un sourire
mystérieux se dessina sur ses lèvres, et, aidant la jeune fille à se relever
lentement, il déclara :
« Joyeux
anniversaire, Bianca. J’ai une petite surprise pour toi. Je voulais te la
montrer avant que tous les autres ne se lèvent. »
La Mage du
Soleil ouvrit de grands yeux, étonnée. Elle avait complétement oublié son
anniversaire avec tous ces évènements. S’asseyant brusquement sur son lit, elle
se plaça face à Léozangdar.
« Une
surprise ? C’est quoi ?
Le Mage de
la Lune rit.
-
Suis-moi. Elle n’est pas dans le Palais. Nous avons
un peu de chemin à faire. »
D’un bond,
Bianca sauta hors du lit, impatiente de découvrir son cadeau. Léo lui attrapa
la main en riant et la guida hors du château en courant. Les deux Mages, le
sourire aux lèvres, paraissaient avoir oublié le monde dans lequel ils se
trouvaient. S’élançant main dans la main, comme des enfants, dans le magnifique
décor océanique, ils ne pensaient plus à rien. Simplement heureux d’être
ensemble.
Après une
longue distance, le jeune homme ralentit enfin, s’approchant d’une barrière
d’immenses rochers d’un rose terne.
« Mais…
Nous avons atteint la limite de la map, Léo ! Qu’est-ce que nous faisons
ici ?
-
J’ai découvert un petit secret en me promenant
dans ce monde. »
Le garçon
plaça sa paume contre la roche, marmonnant les paroles d’un sort. Soudain, une
immense entrée se tailla dans la pierre, laissant un passage aux deux Mages. Prenant
à nouveau la main de sa compagne, Léo s’avança vers la sombre grotte. Bianca
paraissait suspicieuse à l’idée d’entrer dans un endroit aussi obscur, mais se
laissa faire.
Musique pour accompagner la lecture: https://www.youtube.com/watch?v=aW4pOlX43Ek
Tout à coup,
elle sentit le poids de l’eau quitter ses épaules, l’air revenir à ses poumons.
Elle ouvrit les yeux, découvrant une immense et magnifique salle. Tous les murs
et le sol étaient couverts de cristaux transparents dans lesquels se reflétait
la lumière du soleil qui venait d’une petite ouverture donnant sur le ciel. La
grotte brillait de mille feux et ses longues parois paraissaient être
constituées de milliers de morceaux de miroir. Au fond de l’éclatante salle se
trouvait une cascade à l’eau pure et claire, sur laquelle la douce lumière
dorée se mouvait et prenait des teintes bleutées. Le léger clapotement de l’eau
contre les pierreries, faisait résonner une belle mélodie cristalline dans la
caverne. Le Mage de la Lune attira son amie vers l’eau chantante. Celle-ci
remarqua, au fond du lac que formait la cascade merveilleuse, de minuscules
créatures marines de toutes sortes qui brillaient comme milles trésors. L’une
aussi rouge qu’un rubis, l’autre aux couleurs ambrées, et encore un qui avait
une teinte de jade.
« Comme ses yeux » pensa Léo.
Le vent qui
passait par l’ouverture au-dessus d’eux se glissait entre les cristaux
étincelants, sifflant un chant paisible. Tout n’était que sérénité et paix dans
ce sanctuaire flamboyant.
Les yeux de
Bianca brillaient, animés d’une lueur d’émerveillement et de joie. Son regard
glissait sur chaque détail de la cavité, paraissant vouloir imprimer cet
endroit dans son esprit à tout jamais.
Le garçon
aux yeux d’émeraude lui prit les mains et la fit s’assoir au bord du lac
miroitant. La jeune fille voulut ouvrir la bouche pour le remercier, mais il
posa son index sur ses lèvres, sortant une petite boite décorée de son
inventaire. Il la plaça entre les paumes de la belle Mage, chuchotant :
« Voilà
ton cadeau, ma chère. »
Ses paroles
résonnèrent entre les murs de la grotte, couvrant un instant la mélodie de la
nature. Bianca ôta lentement le couvercle, puis sortit un bijou resplendissant
du coffret. C’était un collier délicat auquel était enfilé un pendentif en
forme de soleil ocre dans lequel était dessinée une lune d’argent. Les signes
respectifs des deux Mages. Léo prit le bijou de ses mains et le noua à son cou,
un sourire enchanté aux lèvres. La jeune fille paraissait au bord des larmes,
son bonheur effaçant tous ses autres sentiments. Elle se jeta sur le garçon, le
serrant contre elle.
« Merci…
C’est tellement… gentil.
-
Laisse-moi d’abord t’expliquer à quoi te sert
cet objet.
La Mage se
détacha de lui, intriguée. Léozangdar sortit un deuxième pendentif identique de
son inventaire et le mit à son propre cou.
-
À présent, nous sommes unis, Bianca. Ces
colliers forment un lien entre nous deux et allie notre puissance et nos
pouvoirs. Tu pourras utiliser tous mes sorts, et moi, les tiens. De plus, tu
peux puiser dans ma jauge de pouvoir, si tu manques de magie pour utiliser
longuement un enchantement, par exemple. C’est comme si nous étions chacun un
même avatar, qui possède le double de ses capacités magiques.
-
Mais… C’est incroyable ! Tu as dû payer une
fortune pour ces items !
Le jeune
homme glissa sa main sur la joue de Bianca.
-
Tu m’as appris qu’on ne comptait pas, quand on
offrait un cadeau à ses amis. Tu es plus importante que tout au monde pour
moi. »
La Mage
rougit, détournant le regard, gênée. Mais le garçon, se relevant, attrapa sa
main et déclara :
« M’accorderiez-vous
une danse, mademoiselle ? »
La jeune
fille devint presque écarlate, mais se leva avec l’aide de son ami. Celui-ci
entonna à voix basse un sort, qui fit vibrer tous les cristaux, les éclairant
d’une merveilleuse lumière argentée et faisant résonner dans la salle une
nouvelle musique cristalline, plus forte cette fois. Une triste ballade retentit,
emportant les deux joueurs dans une danse lente et harmonieuse. Léozangdar posa
une main sur la hanche de Bianca, puis, de son autre main, glissa ses doigts
entre ceux de la belle Mage. Celle-ci se rapprocha de lui, tenant timidement
son épaule. Le jeune homme la fit tourner doucement, guidant ses pas, et
l’étreignant avec précaution, comme si elle était faite de cristal. Les deux
danseurs tournoyaient gracieusement, ne paraissant qu’effleurer le sol. Il
l’éloignait de lui, parfois, mais sans jamais la lâcher, de peur qu’elle ne
s’envole. Tels deux anges, ils se mouvaient avec fluidité et légèreté, comme si
cette valse n’aurait jamais de fin.
Puis, soudain,
Léozangdar s’arrêta, retenant la jeune femme dans ses bras. La serrant contre
lui, il approcha son visage du sien et, alors qu’il touchait presque ses
lèvres, il murmura :
« Je
t’aime, ma Bianca. Tu es toute ma vie, ma seule lumière. Tu es ma raison de
vivre. »
Son amie
resta bouche bée, son visage s’empourprant. Le Mage s’approcha encore, puis
posa ses lèvres contre les siennes, les yeux mi-clos. La jeune fille se figea,
gênée, puis, répondant à son baiser, elle noua ses mains autour de sa nuque.
Alors qu’il bougeait doucement les lèvres, se délectant de ce tendre baiser, le
garçon se mit à caresser sa longue chevelure dorée. En cet instant magique,
tout disparut autour d’eux. Il n’y avait plus que ces deux amoureux, se
dévorant de leur regard vert. De leurs corps collés l’un contre l’autre
paraissait irradier une aura féerique. Bianca se sentait transportée dans un
autre monde, oubliant tous ses soucis, tout ce qui l’attendait encore,
profitant juste de ce moment d’une douceur inouïe. Alors elle ferma ses
paupières, savourant ces lèvres ensorcelantes.
Puis, un cri
retentit. Déchirant. Douloureux.
Elle se
sentit brutalement arrachée à la douce étreinte, heurtant le sol avec violence.
Ouvrant les yeux, elle vit Léozangdar tomber devant elle, s’affaissant tel un
corps sans vie. Il se recroquevilla sur lui-même, poussant de piteux
gémissements, alors que sa peau prenait une teinte violacée. Sa chair se fripa,
de fines rides apparaissant sur son corps, et ses veines bleues ressortirent,
prêtes à éclater. La jeune femme se mit à trembler, le regard fixé sur son
amour se fanant tel une fleur, paralysée par la peur et l’incompréhension.
Mais une
voix sombre et malveillante parvint à ses oreilles, écrasant la mélodie de
cristal :
« Tu ressent
la même peine que moi, n’est-ce pas ? Tu as vu comme cela fait mal ?
Il souffre, il meurt, et tu es impuissante, perdue. Ton amour va te brûler de
l’intérieur, dévaster ton esprit, puis t’abandonnera, ne laissant que des
ruines hantées par les souvenirs. Tu le sens déjà s’attaquer à toi, t’arrachant
le cœur et la raison. Et je vais l’aider à te détruire. Comme le méritent tous
les infâmes humains de ce monde. »
Un homme
s’avança, apparaissant aux yeux de la Mage, ses cheveux blonds cendrés
s’agitant autour de son visage, semblables à des serpents. Son regard, aussi
noir que la nuit, ne reflétait plus aucune lueur, seule une flamme cruelle
brillait, teintant ses pupilles de violet. Un sourire figé et féroce déformait
son visage, ajoutant à ce être inquiétant un air presque démoniaque. Une aura
sombre et brumeuse l’entourait, s’élevant de chacune des traces de pas brunies
qu’il laissait sur le sol, comme s’il brûlait tout ce qu’il touchait.
La jeune
femme comprit immédiatement qu’elle n’aurait aucune chance contre ce joueur.
Elle leva les bras, se couvrant, elle et son chéri, d’un bouclier de flammes
orangées.
« Ignis
clypeo ! »
Puis, elle
baissa le regard vers Léozangdar et marmonna le sort de soin, utilisant toutes
ses forces pour maintenir les deux enchantements en même temps.
« Cura,
Salvum, Sanitas…»
L’homme
ténébreux éclata de rire. Un rire malfaisant, sadique, sonnant comme le cri des
hyènes. Il déclara de sa voix qui devenait toujours plus grave et
menaçante :
« Tu es
perdue, pauvre Mage. Personne ne m’échappe jamais. »
Agitant ses
doigts en direction de Bianca, il formait lentement une boule de pouvoir
obscure. Il la lança sur le bouclier de feu, maintenant son attaque, une
cascade de force noirâtre qui s’acharnait sur la faible protection. La jeune fille
serra les dents, tentant de renforcer son bouclier sans cesser de guérir Léo.
Une goutte de sueur coula le long de sa tempe, alors qu’elle voyait ses points
de magie diminuer à une rapidité incroyable. Même alliée à celle du Mage de la
Lune, sa magie ne pouvait maintenir deux sorts en même temps à une telle
puissance. Bientôt, elle devra puiser dans ses points de vie pour supporter le
pouvoir de cet homme.
Fermant les
yeux, elle se concentra. Chaque parcelle de son corps étincelait de sa magie
enflammée. Elle devint la puissance même, la magie incarnée, oublia tout ce qui
l’entourait. Néanmoins, elle se sentait faiblir, repoussée bien trop rapidement
par les pouvoirs de cet inconnu. Il n’y avait plus d’espoir, à moins
d’abandonner Léo. Et cela, elle ne pouvait se le permettre.
Soudain,
elle sentit une main la toucher mollement. Puis, une voix défaillante, plus
faible qu’un murmure lui chuchota :
« Lai…sse…
moi… mourir… »
La Mage du
Feu secoua la tête, incapable de parler sous l’effort. Jamais, elle ne le
laisserait tomber. Autant mourir elle-même si c’était pour sauver la vie de
Léo. Mais le joueur insista, mettant toute sa force dans sa voix qui
déraillait.
« Bian…ca…
Arrête… Sau…ve… toi…»
Chaque syllabe lui coutait un râle de souffrance, le secouant de
spasmes violents. Il sentait ses membres s’assécher et sa peau se tendait
jusqu’à le faire hurler. Mais elle devait survivre. Et il supporterait toutes
les douleurs pour cela. Léozangdar savait pertinemment que jamais elle ne
l’abandonnerait, mais cela mettait sa vie en danger. Il devait donc l’y
obliger.
Il se traina péniblement contre la terre, tentant d’agripper le sol
glissant et lisse. Devant ses yeux, à quelques mètres, se trouvait ce qu’il
cherchait, brillant et aiguisé. Sa frêle main se referma sur l’objet, se blessant
contre sa pointe coupante, puis l’approcha de son visage. L’éclat de cristal
transparent brillait, sali par le sang vermeil. Le jeune homme ferma les yeux,
toujours grimaçant, et ramena la pierre contre son torse, pointant son sommet
acéré vers lui. D’un geste, l’hésitation ayant quitté ses traits, il l’enfonça
dans son cœur, serrant les dents pour ne pas hurler. Son corps fut pris de ses dernières
convulsions, ses mains relâchèrent son arme et, un gémissement d’agonie
traversant ses lèvres, ses muscles se détendirent alors qu’un mince filet de
sang s’échappait de sa bouche.
Bianca continuait de maintenir ses sorts, complètement déconnectée de
la réalité. Mais elle remarqua soudain qu’elle ne dirigeait sa magie que vers
du vide, sans ressentir de présence vivante à ses côtés. Ouvrant les yeux avec
affolement, elle posa son regard angoissé sur le corps étendu du Mage de la
Lune. Celui-ci restait immobile, un fleuve écarlate glissant sur son torse nu. La
jeune fille resta pétrifiée, puis se jeta sur le cadavre, éclatant en sanglots.
Elle hurla, laissant sa concentration et son bouclier de feu voler en éclats.
« LÉO ! LÉO ! NON ! »
L’homme ténébreux n’attendit pas un instant de plus, il rassembla toute
sa puissance, la braquant sur sa proie. Il avait encore gagné. Alors que le
torrent de flammes sombres s’élançait sur sa victime, il sentit la pointe d’une
épée appuyer sur son dos, le figeant, lui et son pouvoir destructeur.
« Arrêtez-vous immédiatement ! »
Cette voix. Il la connaissait.
Mais à qui appartenait-elle ?
Un petit peu de suspense pour la fin, ca ne vous dérange pas? ^^ Mais, avez-vous réellement pensé que je laisserais ce couple joyeux en paix? Ce serait mal me connaître...
Voici le dessin du jour, une illustration représentant Bianca et Léozangdar:
J'espère que vous avez aimé l'image et le texte. N'hesitez pas à mettre un commentaire!
Sur ce, je vous dis à la prochaine!
Besoux <3

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