jeudi 30 octobre 2014

The Heroes of the Death: Chapitre 34

Hellow tout le monde!
Cela fait des mois que je n'ai pas posté de chapitres, j'en suis bien consciente. Mais je n'avais jamais l'envie et l'inspiration nécéssaire pour vous rédiger un chapitre de qualité. Me revoilà donc enfin, après cette longue pause, pour vous poster le plus long Chapitre de The Heroes of the Death que j'ai jamais écrit! J'espère sincèrement qu'il vous plaira et qu'il compensera cette absence.
Bonne Lecture!
Chapitre 34


Tout le monde s’était figé en apercevant l’énorme monstre. Personne ne comprenait d’où était apparu ce boss aquatique. Il secoua devant leurs yeux la Barde inanimée, telle une poupée de chiffon.
« Je vais montrer ce qui arrive à ceux qui trahissent mes contrats ! »
Il resserra son emprise sur la taille de la jeune fille, appuyant sur ses côtes, prêtes à éclater. Zelvac comprit immédiatement son intention et s’élança vers le monstre, se transformant en Loup-Garou.
« Vous ne pourrez rien faire pour la sauver ! déclara la bête de sa voix caverneuse. »
Le Loup sauta sur l’hydre, plantant ses griffes sur l’une de ses pattes et lui arrachant un râle de douleur. Mais la créature ne cessa pas sa pression, continuant de serrer les membres fragiles. Soudain, la bête bleue recula, évitant la lame d’argent et la boule de feu qui s’envolait vers lui.
« Moi qui allait la laisser vivre quelques instants de plus, vous m’avez énervé. Supportez la conséquence de vos actes ! »
Elle referma brutalement ses griffes, écrasant le corps chétif de la Barde dans une gerbe de sang.
« NOOOOOON ! »
Le Loup-Garou, enragé, se démena contre le corps de l’énorme hydre. Il envoya coups sur coups, ne réfléchissant plus. Une griffe bleue l’envoya violemment s’écraser dans l’arène. Celle-ci se jeta ensuite vers sa prochaine victime, la Mage du Soleil. Léozangdar attrapa la main de sa compagne et la tira en courant vers l’arène, poursuivis par la patte recouverte de sang. Bianca fuyait comme elle pouvait, envoyant des boules de feu derrière elle dans l’espoir de ralentir la créature menaçante. Mais l’hydre, malgré sa corpulence, se mouvait habilement dans l’eau et s’approchait de plus en plus de sa cible. Elle tendit la main pour attraper la jeune fille à quelques centimètres, lorsqu’une lance sertie de rubis se planta dans sa main. Le monstre recula, hurlant de douleur, et arracha l’arme à sa paume. Il voulut la lancer sur les deux Mages fuyant, mais elle se teinta d’une lumière rougeâtre et disparut soudainement. La créature turquoise frappa du poing contre le sol, de plus en plus enragée, ne voyant pas la lance devenue une minuscule bague reprendre sa forme initiale, un garçon-chat. Celui-ci s’élança vers sa maitresse et lui prit le bras en murmurant :
« Fuyons vers l’arène, là-bas nous serons un peu plus en sécurité… »
Illyana opina et nagea le plus vite possible, suivie de son fidèle serviteur. Mais l’hydre, abandonnant les Mages qui s’étaient trop éloignés, avait aperçu une victime seule et abandonnée de tous, tremblant de tous ses membres. Elle se tourna vers le faible bonhomme de pain d’épices qui commença à hurler, appelant à l’aide. La Métamorphe se figea en entendant ses cris et voulut se jeter à son secours. Mais Seneca l’arrêta :
« Il ne vous sert à rien et ne vous apportera que misères dans le futur ! Faites-moi confiance ! »
La jeune femme lui jeta un regard noir et déclara :
« Mais je l’aime. »
Sans un mot de plus, Illyana s’élança prestement vers Brioche. Celui-ci restait immobile, fixant la griffe qui fonçait sur lui pour mettre fin à ses jours. Mais, brusquement, celle-ci recula, comme si elle avait été entaillée par quelque chose. Le bonhomme de pain d’épices vit dans la patte blessée qui se refermait brutalement une sirène à la chevelure noire et rouge.
« ILLYANA ! »
Alors que l’hydre allait écraser la Métamorphe, le bonhomme de pain d’épices se jeta en avant et, braquant son épée de feuilles sur le monstre, s’écria :
« Bedara ydra estium gullia eti amarito miu ! »
La lumière dorée illumina son arme, mais l’hydre ne parut aucunement touchée par le sort d’affection. Brioche commença à paniquer, puis fronça les sourcils en apercevant la main de la créature bleue. Elle paraissait avoir de plus en plus de mal à tenir la joueuse entre ses mains, celle-ci grossissant à vue d’œil dans une lueur rougeâtre. Le boss aquatique lâcha finalement la Métamorphe, devenue araignée géante. Celle-ci projeta une fine patte velue en direction de son ventre mais l’hydre évita facilement et se jeta, toutes griffes et dents dehors, directement sur l’insecte noir. Illyana, ne pouvant éviter, tenta de se transformer, mais les griffes acérées se plantèrent trop vite dans son corps se modifiant lentement. Elle hurla alors que de son corps maltraité jaillissait du sang, tel une fontaine écarlate. Sa métamorphose se termina et elle s’écroula au sol, redevenue sirène, trop blessée pour pouvoir bouger. L’hydre leva une patte pour lui infliger le coup final, mais tout à coup, une énorme créature aux pétales roses se jeta entre les deux. Les griffes se plantèrent violement dans la fleur, arrachant des pétales et des feuilles et faisant jaillir un liquide visqueux des plaies. Le végétal se défendit, sautant sur son adversaire et utilisant ses feuilles restantes pour le blesser. Pendant ce temps, Brioche avait rejoint Illyana et la prit dans ses bras :
« Brittany s’occupe de lui. On va y arriver. Tu vas survi…
-        Ôtes-toi de mon chemin, ridicule biscuit. Tu es un piètre combattant, tu n’apporteras que sa perte. »
Brioche releva le regard et croisa celui, rubis, de Seneca. Il attrapa Illyana et déclara :
« Au lieu de parler ‘’avec courtoisie’’, pense plutôt à fuir. C’est ça qui la sauvera. »
Il se mit à courir, suivit du serviteur contrarié et sauta dans l’arène, laissant derrière lui la plante qui se battait avec ses dernières forces. Elle ne pouvait pas gagner, elle était bien trop faible. La fleur s’écrasa donc bientôt aux pieds de la créature aquatique, sa sève formant une flaque jaunâtre autour d’elle. L’hydre secoua ses pattes pour enlever le liquide collant de ses griffes, puis posa son regard azur sur l’arène. Il n’y avait plus de victimes dans la loge. Il était temps que le véritable combat commence. Le monstre aux écailles bleues se jeta au centre de l’arène.

Arthur se tenait dos à Aypierre, tentant de le protéger tant bien que mal, lançant des bombes et parant chaque coup des gardes-sirènes avec sa dague. Mais il s’essoufflait rapidement et ne savait pas combien de temps il allait tenir encore. Leur mort à tous deux était proche si Aypierre ne réagissait pas. Le Bombardier, désespéré, s’écria : 
« Pierre ! S’il te plait ! Bats-toi ! Pour Azenet ! Pour son souvenir ! Si nous mourrons, plus personne ne restera pour se souvenir de lui ! Personne pour… finir ce maudit jeu en son nom ! Réagis, Pierre ! »
Le Chevalier resta silencieux, le regard baissé, la tête entre les mains. Soudain, une lueur s’alluma dans ses yeux. Arthur avait raison, il ne pouvait pas abandonner comme tous les autres avant lui. Il devait se battre. C’était la seule façon de sortir d’ici et de défaire le Maitre du jeu. Supporter toutes les morts, survivre à toute épreuve. S’ils abandonnent tous, ils resteront dans ce monde éternellement. Et cela, il ne pouvait le permettre. Il allait faire payer à cet homme tous ses actes, toutes ces morts. Il allait se battre pour tous ces gens décédés avant lui ! Et honorer tous leurs efforts pour en finir avec cet enfer !
Aypierre se releva brutalement, arme en main. Poussant un cri de guerre, une flamme nouvelle dans les yeux, il se jeta sur les adversaires qu’Arthur peinait à repousser. Tranchant membres et têtes, désarmant de nombreux ennemis, il tournoyait, épée en main, exécutant une danse mortelle. Le Bombardier, reprenant confiance, se glissa aux côtés de son compagnon et compléta son massacre continuel, faisant exploser les adversaires au loin qui s’avançaient vers eux. Plus personne n’arrivait à s’approcher d’eux, bloqués par le bouclier formé par leurs coups. Les ennemis diminuaient de plus en plus et se désintéressaient de cette cible immortelle, visant les nouveaux arrivants dans l’arène. Alors qu’il ne restait presque plus d’adversaires pour eux, Arthur regarda aux alentours, cherchant des yeux l’homme à la tête verte. Soudain, il l’aperçut, combattant sauvagement avec un Guerrier aux yeux de saphir. Siphano. Arthur voulut partir l’aider, mais Pierre le reteint :
« Il s’en sort très bien, il n’a pas besoin de notre aide. Allons plutôt voir Brioche, ce garçon ne sait pas se défendre. »
Les deux amis s’élancèrent donc vers l’endroit où ils avaient vu Brioche s’écrouler au sol, Illyana dans ses bras. Les larmes aux yeux, il répétait :
« Mais comment dois-je faire ? Je n’ai pas de potions, je n’ai pas de potions ! Elle va mou…
-        Tais-toi donc, le coupa froidement le garçon-chat, j’ai la capacité de me métamorphoser en n’importe quel objet. Prends-moi et portes-moi à ses lèvres. »
Sur ces mots, il prit la forme d’un petit flacon de cristal noir, au bouchon serti de rubis. Brioche attrapa l’objet en grimaçant, réfléchissant :
« Logiquement, si le bout du flacon est sa bouche, il va embrass… »
Secouant la tête, il se reconcentra et glissa le liquide soignant dans la gorge d’Illyana, veillant à ce que le cristal ne touche pas ses lèvres. La Métamorphe reprit lentement ses esprits, ses plaies se refermant. Alors qu’elle ouvrait la bouche pour remercier son ami, un tremblement parcourut le sol. Tous les regards se tournèrent vers la source de la secousse. L’hydre se tenait là, les fixant d’un regard mauvais, son apparence ayant légèrement changé. Ses différentes têtes avaient désormais chacune des écailles de teinte différente, et des prunelles de couleurs diverses. Sur la plus imposante des têtes se trouvait une grande couronne d’argent décorée de saphirs. Elle déclara d’une voix bien plus grave et caverneuse qu’auparavant :
« Cessez donc de fuir. Le véritable combat commence maintenant ! »
Le monstre aquatique frappa de l’une de ses pattes sur le sol sablonneux, faisant trembler à nouveau la terre. Dès lors, Theak se volatilisa, se dispersant dans l’eau en minuscules pixels, tel la simple IA qu’il était. Siphano laissa retomber son bras le long de son corps, perplexe. Il venait de comprendre ce qu’avait conclu Illyana depuis longtemps. Ces adversaires, ces joueurs ressuscités n’étaient rien d’autre des IA contrôlés par le Maitre du jeu. Encore une fois, celui-ci s’était moqué d’eux. Il serra les dents, resserrant sa prise sur le manche de son épée. Restait maintenant à abattre ce boss inattendu.
Le premier à réagir fut bien évidemment Zelvac, remit de sa chute brutale. Le Loup-Garou voulut se jeter à nouveau sur cette ignoble créature qui lui avait enlevé son amie, mais Chiara le retient, le visage sévère :
« Arrête tes bêtises, Zeze. Ce n’est pas en te sacrifiant bêtement que tu gagneras le combat. Alors, tu te calmes et tu agis avec réflexion. »
Mais le monstre bleu ne paraissait pas vouloir lui donner le temps de cogiter, et se rua sur les joueurs, ses différentes têtes aux longs cous attaquant les divers petits groupes. Aypierre dégaina immédiatement sa lame et sauta vers une tête, traçant une longue estafilade sur son visage. Retombant à terre, il se releva pour se projeter à nouveau vers sa cible, mais quand il voulut la blesser une deuxième fois, il vit la coupure se refermer à une rapidité hallucinante. Perdant un instant sa concentration, l’hydre lança sa tête contre son corps, l’envoyant s’écraser à terre. Arthur prit la relève, essayant de balancer des bombes vers le monstre. Mais chaque explosif éclatant ne paraissait pas lui faire de dégâts, comme s’ils n’étaient qu’une légère brise de vent pour l’énorme créature. Le jeune garçon recula, inquiet.
« Il est… invincible ?!
-        Non, vous n’avez simplement pas trouvé la bonne technique. »
Arthur se retourna, apercevant la Métamorphe qui venait de parler. Celle-ci était accompagnée de Brioche et Seneca qui aidaient déjà Pierre à se relever.
« Tu vas faire quoi, alors, Illy ? demanda le Chevalier. 
-        Je vais essayer différents trucs. Brioche, tu as des enchantements un peu plus violents que ‘’Tu veux être mon ami’’ ? »
Le bonhomme de pain d’épices lui jeta un regard agacé, puis hochant la tête, il s’élança vers la bête en déclarant :
« Limaru, illamiru equita eti tua erima dui norian ! »
Son épée s’illumina et projeta une aura dorée sur la tête de son adversaire. Celui-ci cligna des yeux, visiblement éblouit par la lumière puis poussa un râle de douleur, ses yeux devenant rouges. La créature projeta soudain sa mâchoire sur le bonhomme de pain d’épice, qui roula sur le côté pour esquiver. Mais le monstre ne renonça pas, ressayant de mordre l’homme-biscuit. Celui-ci voulut éviter à nouveau, mais, n’étant pas agile, il trébucha et s’étala de tout son long contre le sol. L’hydre n’hésita pas, s’élançant sur la proie facile. Apeuré, Brioche hurla :
« Limaru, illamiru miu ! »
Soudain, son corps se mit la luire, s’entourant d’une magnifique lumière dorée. La créature aquatique ferma les yeux en secouant la tête, reculant pour se défaire du pouvoir lumineux. Mais celui-ci s’accrocha à l’ennemi, brulant ses écailles et le faisant pousser d’horribles cris d’agonie. Le bonhomme de pain d’épices resta bouche bée, regardant sans y croire la première tête éclater en petites particules orangées. Illyana s’élança vers lui, le relevant avec brusquerie :
« Génial, t’as trouvé la solution. Maintenant, tu te dépêche, on va sauver ce pauvre Siph qui n’a pas l’air de s’en sortir. »
Le petit groupe courut donc rejoindre le Guerrier, qui avait de plus en plus de mal à se défendre contre une des têtes. Il sautait, frappait, glissait au sol, utilisant en vain la vitesse pour blesser l’hydre. Le souffle court, il combattait sans relâche, la sueur perlant à ses tempes. Il n’en pouvait plus, son endurance n’étant pas infinie. Brioche ne perdit donc pas plus de temps et se glissa à ses côtés, prononçant son sort. La lumière apparut, mais cette fois la créature n’en parut aucunement dérangée, visant avec appétit la nouvelle cible. Elle fonça sur l’homme-biscuit, voulant l’abattre, mais le Guerrier se jeta sur lui, le plaquant au sol.
« Qu’est-ce que tu fais ?! Il va nous tuer tous les deux maintenant ! »
En effet, sans que Siphano ait le temps de se relever, le monstre chargeait à nouveau vers eux. Tout à coup, une lame d’argent trancha l’air, cisaillant la joue de l’ennemi, puis retournant à son envoyeur. Léo attrapa son arme et courut aux côtés de ses amis, suivit de la Mage du Soleil.
« Je sais comment se débarrasser de ses têtes ! Nous avons combiné nos pouvoirs, Bianca et moi, et cela l’a désintégrée ! »
Joignant le geste à la parole, il se mit face à son adversaire, tenant la main de la jeune fille blonde, et ils prononcèrent à l’unisson leurs sorts, faisant apparaitre un croissant de lune enflammé. Celui-ci se projeta contre l’hydre turquoise et lui coupa net la gorge, faisant tomber sa tête à ses pieds. Le Mage de la Lune se tourna précipitamment vers ses coéquipiers, un grand sourire aux lèvres :
« Vous voyez ? C’est trop facile !
-        Je ne déclarerais pas cela trop rapidement, rétorqua Seneca en faisant signe à Léo de se retourner. »
Celui-ci regarda derrière lui, et sursauta en apercevant le monstre se reformer, sa tête s’attachant à nouveau à son corps. Les joueurs reculèrent, tentant de prendre de la distance pour réfléchir.
« Donc, si le sort de Brioche n’a marché que sur une des têtes, pareil pour celui de Léo et Bianca, il y aurait un moyen différent pour chaque visage ? proposa Pierre.
-        Logiquement, oui, mais seulement magique, répondit Bianca.
-        Non, il se peut que l’épée marche sur l’autre tête restante, opposa Siphano, mais pour celle-là, il faut trouver autre chose…
-        Utiliser l’une de mes métamorphoses ? déclara Illy.
-        Ce n’est que l’imitation d’une autre classe ou d’un autre mob. Je ne pense pas que cela fonctionne, dit le Chevalier, Mais… Arthur, essaye avec tes bombes ! »
Le Bombardier hocha la tête et sortit un explosif de son inventaire, le lançant en direction de la créature qui s’approchait. Celle-ci secoua la tête, aveuglée par la fumée, mais continua d’avancer, ignorant les explosions autour d’elle.
« Vous ne voulez toujours pas que j’essaie ? demande Illyana, moqueuse. »
Arthur lui jeta un regard mauvais, mais opina. Sans plus attendre, la Métamorphe s’illumina de rouge, se transformant peu à peu. Ses longs cheveux se colorèrent d’un rouge écarlate, ses yeux redevinrent noisettes et son corps, perdant la belle queue de poisson, se couvrit d’un bikini décoré de notes de musique. Les autres joueurs restèrent perplexes devant cette transformation inattendue. Brioche fut le premier à réagir :
« Comment as-tu eu cette transformation d’Izzymaniak ?!
-        Il y avait du sang partout, il suffisait de me servir. Une transformation en plus, c’est toujours utile. »
Apercevant le regard déconcerté et dégouté de ses compagnons, elle ajouta :
« Arrêtez de me fixer comme cela, c’est ce qui va nous sauver la vie. Une dernière chose : Pensez à me protéger quand je m’évanouirais. Je ne tiens pas à finir comme cette pauvre Barde. »
Se détournant des autres, la jeune fille s’avança vers la tête menaçante qui s’approchait. Tendant les deux mains vers le monstre qui se ruait brutalement sur elle, elle entonna une magnifique chanson, son corps devenant étincelant. Une lueur s’alluma dans ses paumes, la faisant briller comme une étoile, puis se forma en un rayon qui se braqua sur le front de l’horrible créature. Celle-ci se mit à bouger en tous sens, essayant une fois de plus de se débarrasser du pouvoir. Elle hurlait, tentant de couvrir cette voix qui la détruisait, se débattant avec fougue. Illyana, elle aussi, menait un dur combat intérieur. Elle ne s’était pas attendue à un tel effort physique pour supporter la fatigue qu’apportait le pouvoir de Barde. Si elle tombait avant l’hydre, elle était perdue, la mâchoire de son ennemi étant bien plus proche d’elle que ses coéquipiers. Puisant dans ses dernières forces, elle chanta de plus en plus fort, sa voix déraillant sous l’effort. Elle finit enfin la mélodie, entonnant la dernière note aigue d’une voix rauque, puis s’affaissant sur le sol, vidée de toute énergie. La tête de l’hydre tomba à ses côtés, explosant dans un nuage de pixels. Seneca et Brioche s’élancèrent immédiatement près du corps inanimé de la Métamorphe. Le bonhomme de pain d’épices prit la jeune fille dans ses bras, ordonnant à Seneca de lui donner une potion. Siphano s’approcha d’eux :
« Tu vois bien que ses points de vie ne sont pas touchés, une potion ne fera rien. Il faut juste qu’elle se repose. Donc, il nous faut la protéger.
-        Je peux m’en occuper ! déclarèrent le garçon-chat et Bri’ en même temps.
-        Non, Bri, tu viens avec moi, opposa le Guerrier, je n’ai pas envie de te laisser seul dans cette arène, même avec ce gamin. »
Le bonhomme de pain d’épices lui jeta un regard rempli de reproches, agacé par son comportement. Siph’ le prenait toujours pour un combattant inexpérimenté, ou même un pauvre enfant. Il paraissait toujours ressentir ce besoin de le protéger, de le garder avec lui pour assurer sa sécurité.
« Je n’ai pas besoin de ta protection, occupes-toi plutôt de Seneca, il n’a que dix ans.
-        Dix ans ?! Je suis une créature centenaire ! Je possède plus de sagesse que vous tous réunis. Alors que toi, tu es qu’un elfe ne sachant même pas se servir de sa magie !
-        Nous n’avons pas le temps de débattre. Toi, le chat, tu restes ici et Maribri, tu viens avec moi. »
Sans plus discuter, le Guerrier s’éloigna, tenant l’homme-biscuit par le bras, et se dirigea vers la dernière tête qui combattait sauvagement avec les deux Loups-Garous. Ceux-ci se débrouillaient plutôt bien, se relayant pour économiser leur énergie face à la bête qui ne faiblissait pas. Pourtant, leurs coups traçaient de profondes blessures dans sa peau écailleuse, desquelles s’échappaient du sang écarlate. Malgré le fait que les plaies ne se refermaient pas, l’hydre n’en paraissait pas pour autant handicapée et ripostait avec vivacité. Les autres joueurs arrivèrent aux côtés du duo et prirent part au combat. Les deux Mages combinèrent une fois de plus leurs sorts, Arthur lançait ses bombes à une vitesse étonnante et les deux épéistes se démenaient, faisant danser leurs lames avec agilité. Les entailles et brulures augmentaient sur le corps du monstre et celui-ci paraissait s’affaiblir, mais il ne s’affaissait jamais, comme possédé par une énergie inépuisable. 
« Il doit y avoir un moyen précis, comme pour les autres fois !
-        Mais pourquoi les blessures s’accumulent-elles alors ?
-        Peut-être parce que… Arthur s’écria soudainement, J’ai une idée ! Brioche, utilises toi aussi ton pouvoir ! »
Le bonhomme de pain d’épices jeta un regard mauvais au joueur, encore contrarié, puis rejoignit ses coéquipiers en déclarant ses phrases en elfique. La lumière se mit à dévorer la créature, laissant des marques sur son corps meurtri, mais celle-ci ne tombait toujours pas.
« Illyana, il nous faut Illyana ! C’est la seule qui manque ! Le pouvoir de Barde ! »
Brioche opina et, sans attendre une réplique de Siphano, il courut vers l’endroit où ils avaient laissé la Métamorphe. Celle-ci reprenait lentement ses esprits, les idées encore embrouillées.
« Illy ! On a besoin de toi ! Vite ! »
La jeune fille tourna la tête vers lui, l’air désorientée. Elle prit sa tête entre ses mains en grimaçant, puis se leva, hésitante. Faisant quelques pas maladroits, elle trébucha et tomba sur le bonhomme de pain d’épices, celui-ci la rattrapant avant qu’elle ne s’écrase au sol.
« Mer… Merci. Vous avez besoin de moi… pour quoi ?
-        Pour tuer sa dernière tête ! Nous devons nous dépêcher !
-        Quelle tête ? Mais de quoi tu parles ? »
Seneca fit signe à Bri’ d’abandonner, puis prit la main d’Illyana sous le regard désapprobateur de l’homme-biscuit. Le serviteur la tira en courant vers le combat, puis lui désigna la tête qui portait la couronne :
« Vous devez entonner un chant de lumière pour occire cette bête malfaisante.
La Métamorphe, encore sonnée, secoua la tête.
-        Chant de lumière ? Occire ? Mais qu’est-ce que tu racontes, Seneca ?
-        Il te dit de chanter en visant ce boss, résuma Bri’.
-        Chanter ? Bon d’accord, si ça vous amuse… »
La jeune fille commença un air joyeux, illuminant l’arène d’une lumière inouïe et projetant un puissant éclair de magie sur le monstre qui explosa dans milles étincelles multicolores. Mais Illyana ne cessa pas son chant, ne sachant pas exactement ce qu’elle faisait et n’entendant pas les voix des autres.
« Elle va se tuer si elle continue à utiliser son pouvoir avec autant de puissance ! hurla Pierre. »
Siphano l’attrapa donc brutalement par la taille et posa une main sur sa bouche. La Métamorphe arrêta immédiatement de chanter et ouvrit les yeux, un éclat furibond dans le regard :
« Qui t’as permis de me toucher comme cela ?! Espèce de…
-        Il t’a simplement sauvée, la coupa Arthur, moqueur. »
La jeune femme fronça les sourcils, ne comprenant visiblement pas ce qu’il voulait dire, puis, apercevant que le boss avait disparu s’écria :
« Mais… On a gagné ! On a réussi ! »
Ses amis hochèrent la tête, quand soudain Zelvac se rua vers elle, sortant de sa torpeur provoquée par le chant qu’il croyait ne plus jamais réentendre :
« Izzymaniakk ?! Qu-Qu’est-ce que…
-        Calme-toi tout de suite, Zeze, c’est moi, Illyana. Ta chère amie est morte écrasée, aucune chance de survie, et encore moins de résurrection. »
La lueur d’espoir qui était apparu dans ses yeux s’éteignit immédiatement et il tomba à genoux, ses larmes roulant sur ses joues. Chiara s’approcha de lui, jetant un regard noir à la Métamorphe et s’assit à ses côtés, le serrant contre elle pour calmer ses pleurs.
« Elle… Elle s’est sacrifiée… pour ces gens qu’elle connait à peine…
-        Tu ne pouvais pas l’en empêcher Zelvac, c’est elle qui a fait ce choix. Ne te sens pas coupable… 
Le Loup-Garou se détacha brusquement d’elle, une étrange flamme brulant dans son regard. Il hurla :
« Mais je ne me sens pas coupable ! C’est EUX, les fautifs ! C’est EUX qui m’ont enlevé Izzymaniakk ! Et ils vont le payer ! »
Se relevant d’un bond, Zelvac sortit ses griffes et sauta au cou d’Arthur, ses dents tranchantes dépassant de ses lèvres.
« VOUS ALLEZ TOUS MOURIR ! »

Voilà, c'est tout pour cette suite, merci d'avoir lu! Je voulais aussi vous montrer un petit dessin que j'ai fait d'Illyana sous forme de sirène:
 N'hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé de cette suite et du dessin dans les commentaires! J'espère vous retrouver bientôt pour le prochain chapitre ou un dessin!
Sur ce, bye et à la prochaine! Besouux! <3

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2 commentaires:

  1. Tu sais quoi, je te hais... faire du suspense alors que je ne vais pas avoir le suite avant trois mois...
    Alors là, je suis servie ! Et dire que je me disais que j'avais perdu la main et que je n'allais pas en faire pour ce chapitre-ci, tum'as redonné l'envie !
    Et c'est parti pour la logique des couples !
    Alors, pierre est à nouveau célibataire,
    siphano est jaloux de l'amour de Brioche pour Illyana : il l'emmene loin d'elle pour combattre x)
    Léo est avec Bianca ! C'est officiel ! ( Léozangdar attrapa la main de sa compagne)
    Zelvac est déçu d'avoir perdu son plan cul,
    Seneca et Brioche se disputent Illyana
    Je crois que c'est tout... x)

    Franchement, tu dégénère avec Zelvac ! Je cautionne le fait qu'il devienne méchant quand on essaye de la priver de plan cul mais quand c'est fait, c'est fait ! Tu couple vraiment n'importe quoi ! On se croirait revenu au chapitre 29 (chuut ! Faut pas parler de lui ! On l'appelle maintenant le chapitre maudit ! )
    Mais vraiment ! C'est quoi ce boss ? Et puis pourquoi t'as fait mourir Izzy ? T'avais pas le droit ! Elle etait trop classe !
    Le dessin est magnifique ! J'adore les mèches rouges.
    Dark Aypierre est arrivé ! Je crois que je vais l'aimer comme ça ! x)
    Ohh ce moment magique ! "Siphano l’attrapa donc brutalement par la taille et posa une main sur sa bouche. La Métamorphe arrêta immédiatement de chanter et ouvrit les yeux, un éclat furibond dans le regard : « Qui t’as permis de me toucher comme cela ?! Espèce de… "
    Je suis en kiff total ! xD
    Je ne sais pas si j'ai fais mon pavé habituel ou si ça ne fait que quelques lignes mais je suis crevée et je e sais pas quoi dire d'autre...
    Sur ce, bonwi
    Poutous <3

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    1. Comme d'habitude tu m'as tuée xD. Merci pour ce commentaire génial!
      Mais, quelque chose m'a troublée: "Dark Aypierre"? Mais, si tu lis bien ce paragraphe, il ne parait aucunement devenir "dark". Il ne décide pas de tuer tous les joueurs, mais de punir le MDJ! C'est différent ^^'.
      Pour la phrase avec Siph et Illy, je savais que cela allait te plaire. J'ai ajouté à la relecture le "par la taille" juste pour en rajouter x).
      Tu es serieuse pour le fait que la réaction de Zelvac est exagérée, ou tu dis cela pour rire? Si tu le penses vraiment, eh bien j'ai pensé à cette réaction parce que Zelvac est un personnage faible. Il se briserait facilement. Il y a deux possibilités: qu'il s'affaisse completement et abandonne tout, ou qu'il devienne fou de rage. J'ai choisi la deuxieme solution pour un peu plus de piment, même si Zelvac est un personnage innoffensif à la base.
      Merci encore pour ce commentaire!
      Besoux! <3

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