The Heroes of the Death: Chapitre 15

Salut à tous!
Comme d'habitude, nous nous retrouvons ce vendredi pour la suite de The Heroes of the Death.
Bonne lecture!

Chapitre 15

La nuit était tombée sur le monde de The Heroes of the Death. Siphano, Brioche, Léo et Bianca dormaient dans une chambre de l’auberge de la ville de Lumina. Enfin… Siphano ne dormait pas. Il était assis dans son lit et ne trouvait pas le sommeil. La scène repassait encore et encore devant ses yeux. Cette vision le hantait. Il avait tué quelqu’un. Quelqu’un qui n’avait rien demandé. Et il allait devoir recommencer pour sortir de ce jeu. Brioche avait beau dire qu’il n’était pas un meurtrier, le bonhomme de pain d’épices n’avait pas eu l’épée entre les mains à ce moment-là. Ce n’était pas lui qui avait ressenti ce frisson horrible. Puis cette immense culpabilité et ce dégout de soi-même. Il n’avait pas vu le sang gicler sur son armure, salir son visage. Non, Brioche n’avait rien vécu de tout cela. Mais, Siphano, si. Et à ce moment-là, il s’était rendu compte ce que cela représentait. Il avait compris ce que signifiait ‘’tuer’’.

Le Guerrier ne put se retenir et commença à pleurer. Il ne montrait pas sa faiblesse à ses amis, mais en vérité, tout ce qu’il avait vécu jusqu’à maintenant dans ce monde lui pesait beaucoup. Il était proche de s’écrouler sous le poids de tous ces évènements. Et puis, c’était tellement facile de tout abandonner et de se donner la mort. Il résistait à cette envie sans cesse, se battait contre cette idée. Mais il savait que bientôt, il se laisserait gagner par cela.

Bianca, elle aussi, ne dormait pas. Elle entendait son ami sangloter. Cela lui brisait le cœur. Il fallait qu’elle fasse quelque chose. La jeune fille sortit de son lit et s’assit sur celui de Siphano. Le jeune homme leva son regard saphir vers elle. Elle lui chuchota :

« Siphano… Qu’est ce qui t’arrive ?

-        Ne… ne t’approche pas de moi. Je ne mérite pas que tu me console. Je… Je ne mérite que la mort.

-        Arrête de raconter des bêtises. Pourquoi dis-tu cela ? Il s’est passé quelque chose pendant le combat dans la plaine, n’est-ce pas ?

-        Oui… J’ai… J’ai tué Elarcis. »

Bianca sursauta, surprise par la terrible nouvelle. Puis elle s’approcha de Siph et le serra contre elle. Elle murmura :

« Mais tu as sauvé Brioche et les Loups-Garous. Tu as fait le bon choix. Lui n’aurait pas hésité à te tuer.

-        Ça ne change rien à la gravité de mon acte. Notre discussion ne sert à rien, j’en ai déjà parlé avec Bri’.

-        Alors, si tu veux, n’en parlons plus. Je suis désolée de t’avoir dérangé.

-        Tu ne m’as pas dérangé. Tu m’aides à aller mieux. Merci. »

Il lui adressa un sourire triste. La jeune fille hésita, puis dit :

« Je… Je peux dormir avec toi cette nuit ? Tous ces combats et ce sang… me font peur. Moi non plus je n’arrive pas à trouver le sommeil…

-        Si… Si tu veux, répondit Siphano en faisant de la place dans son lit. »

Bianca s’allongea aux côtés du Guerrier. Après de longues minutes, ils s’endormirent enfin, serrés l’un contre l’autre. Ils voulaient tous deux survivre à ce jeu. Ensemble.

***

Pendant que la plupart des joueurs se reposaient, une jeune fille sortit d’une auberge et alla dans la plaine en fleurs. Elle avait des cheveux bruns et lisses qui volaient au vent et des yeux chocolat. Sa tunique de cuir était moulante et mettait en valeur ses formes… généreuses.

Elle courut dans la plaine et chercha des ennemis. Cette jeune fille n’aimait pas sortir le jour. Elle préférait le calme de la nuit, sans joueurs, sans dangers.

Soudain, une énorme plante carnivore rouge apparut devant elle. La fille ne sortit pas d’armes, mais ferma les yeux et ouvrit les bras. Soudain son corps se couvrit d’une lumière rougeâtre et se transforma. A la place de la jeune fille se tenait dorénavant un ours géant, comme ceux de la Plaine des Vents. L’animal s’avança avec rapidité jusqu’à la plante et la roua de coups. L’ennemi voulut contre-attaquer, mais la bête ne lui en laissa pas le temps et continua de la griffer. Le monstre végétal ne put se défendre et s’écroula, disparaissant dans un nuage de particules rouges. Puis l’ours s’illumina et laissa à nouveau place à la jeune fille brune. Alors que celle-ci repartait à la chasse aux monstres, une voix sarcastique l’interpella :

«  Illyana, ma chère amie, tu sais que ce n’est pas prudent de se balader toute seule la nuit ? Tu pourrais faire de mauvaises rencontres… »

La jeune fille se retourna immédiatement, méfiante. Elle reconnut tout de suite l’homme qui se trouvait devant elle.

« Ectalite, le meurtrier, cracha-t-elle, qu’est-ce que tu viens faire ici, connard ? 

-        Il se trouve que l’un de mes alliés a été tué… J’avais envie d’un peu de sang pour le venger. Je ne ferais qu’une bouchée de toi.

-        Tu le penses vraiment ? Je crois que tu ne connais pas bien mes pouvoirs.

-        Mais je les connais parfaitement, ma belle. C’est pour cela que j’ai placé un Archer juste derrière toi. »

Illyana tourna la tête et vit Frigiel qui la regardait d’un air menaçant, son arc bandé pointant son cou. Elle sut directement que quoi qu’elle fasse, elle mourrait. Si elle essayait de fuir, Frigiel l’abattrait d’une flèche. Si elle se transformait, elle ne surprendrait pas ses adversaires, car ils paraissaient connaitre les pouvoirs de sa classe de Métamorphe. A moins que… Illy décida de tenter sa chance. Elle se transforma. Ectalite se jeta sur elle, s’attendant à n’importe quelle transformation. Mais pas à celle-là. Quand le Barbare l’attrapa et prépara son coup, il découvrit Frigiel entre ses mains. Il arrêta sa hache, surpris. ‘’Frigiel’’, ou plutôt Illyana transformée, en profita pour lui envoyer un coup dans le ventre et courir le plus loin possible. Mais le véritable Archer n’avait pas été étonné par la transformation de la jeune fille et n’hésita pas. Il tira une flèche sur le pied de sa proie. Celle-ci tomba et voulut se relever, mais Ectalite l’avait déjà rattrapée et approcha sa hache de son cou. Il lui demanda :

« Comment as-tu fait ? C’était rusé de ta part… Mais pas assez pour me semer.

-        Ton pauvre ami Archer avait perdu beaucoup de sang lors de notre premier affrontement. J’ai pu me transformer en lui car j’en avais récupéré dans un flacon. Maintenant ne me fais plus attendre. Vas-y, tue-moi. Je n’ai plus aucune chance de m’échapper.

-        Ce sera un plaisir de t’obéir, ma jolie. Voyons… comment vais-je pouvoir te faire souffrir ? »

Alors qu’Ectalite sortait un couteau et l’enfonçait lentement dans le visage d’Illyana qui grimaçait de douleur, Frigiel s’écria :

« Ne fais pas ça, Ecta ! »

Le Barbare arrêta son geste et posa un regard interrogateur sur son ami. Celui-ci continua :

« Elle… Elle peut nous être utile ! Ses pouvoir son grands et elle parait intelligente. Nous… Nous pourrions nous servir d’elle pour tuer Siphano et ses amis et, ainsi, venger Elarcis. De plus, nous sommes trop peu pour les affronter directement. Si tu lui applique ce que tu as acheté au marché noir, elle nous obéira sûrement… »

Sur le visage d’Ectalite apparut un sourire sournois.

« Quelle bonne idée ! Je vais immédiatement la réaliser !

-        Je ne vous obéirai pas ! Jamais, sales bâtards ! Je vous hais !

-        Ah bon ? On verra si tu dis toujours cela après que je t’ai mis ceci dans le sang. »

Le Barbare sortit une seringue de son inventaire et la planta dans le bras d’Illyana qui se débattait. Elle cria :

« Qu’est-ce que vous m’avez fait ? C’est quoi ce truc encore ?

-        Un poison mortel. Si tu portes cela dans ton corps plus de cinq jours, tu mourras. Seul moi possède l’antidote qui permet de l’enlever. Je l’ai reçu dans le magasin d’un sorcier des ténèbres dans le premier village et il est unique. Je ne mens pas au sujet de la mortalité de ce liquide, tu le comprendras bien vite. Alors obéis-moi et je te l’enlèverais une fois que tu auras finis ta mission. »

Illyana voulut d’abord protester, puis une horrible douleur dans le bras la fit hurler. Elle comprit qu’elle n’avait plus le choix. Autant espérer qu’Ectalite respectera sa promesse, que de mourir sans avoir essayé de se libérer. Elle hocha lentement la tête et suivit le Barbare et son ami.

Sur le chemin jusqu’à leur chambre à l’auberge, Frigiel la teint à l’écart et lui dit :

« Je… Je désolé de t’avoir embarquée dans tout cela…

-        Désolé ? Tu penses vraiment que je vais te croire ? C’est toi qui m’as fait tomber avec une flèche.

-        Mais… C’est parce que je voulais que tu rejoignes notre groupe. Ici, je pourrais te protéger, Illy. Je suis tellement heureux de t’avoir retrouvée.

-        Ah bon ? Et pourquoi ? On ne se connait pas, et si tu as une quelconque attirance pour moi, sache que ce n’est pas réciproque.

-        Enfin, Illy ! Tu ne me reconnais pas ? Mon véritable nom n’est pas Frigiel. C’est moi, Alexandre, ton frère.

-        Mon frère ? Tu te fiches de moi ? Je n’ai pas de frère appelé Alexandre. Alors fout moi la paix. De toute façon, Illyana n’est pas mon vrai prénom, ce n’est que mon pseudo. Pfff… Tu as vraiment cru que j’étais ta sœur ?! »

Frigiel la regarda tristement, il s’était trompé. Lui qui avait cru retrouver une personne de sa famille dans le jeu… D’un autre côté, il était heureux que sa sœur ne soit pas dans cet enfer, mais en sécurité à la maison. Il soupira et s’éloigna d’Illyana pendant que celle-ci se moquait de lui. Ectalite lui jeta un regard amusé et lui dit :

« J’ai tout entendu, mon petit Frifri. Sérieusement, comment as-tu pu croire que cette garce était ta gentille sœur ? Quand je lui dirais elle s’énervera sûrement.

-        Si nous arrivons un jour à rejoindre le monde réel…

-        Nous y arriverons, Fri’, et nous pourrons à nouveau nous amuser comme avant.

-        Jamais rien ne sera comme avant, Ecta. Nous avons tué. Cela laissera des traces, pour toujours. Alors même si nous quittons The Heroes of The Death, je ne pense pas que je pourrais me regarder à nouveau dans un miroir. J’ai honte. Tellement honte des crimes que nous avons commis. Nous avons tué trois personnes innocentes. C’est… C’est horrible. »

Ectalite voulut le rassurer, mais il ne sut que dire. Lui aussi avait honte de ce qu’il était devenu. Il était dorénavant un monstre, un sans-cœur. Enfin, maintenant qu’il avait cette réputation, il ne pouvait plus revenir en arrière. Il allait continuer à tuer. Encore et encore, jusqu’à arriver à la fin du jeu. Et il sauverait Frigiel. Oui, c’est ce qu’il allait faire. Rien ni personne ne pourra l’en empêcher.

Tout le monde mourra. Seul Frigiel restera.

Alors ca vous a plu? Encore une fois, un nouveau personnage est entré dans l'histoire. Je me demande ce que vous en pensez.
Donc, n'hésitez pas a mettre vos avis dans les commentaires ou sur Ask, c'est toujours un plaisir pour moi de les lire.

Sur ce, je vous dit à plus, et à dimanche!

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